Vannes La Tapisserie Saint Vincent Ferrier Cette tapisserie a été offerte par l’évêque de Vannes Jacques Martin de Bellassise. Monseigneur Jacques Martin de Bellassise a été évêque de Vannes durant la période de 1600 à 1622. Par ce don, il souhaitait, principalement, raviver le culte à Saint Vincent Ferrier en faisant connaître sa vie et ses miracles. Accessoirement, il souhaitait embellir la cathédrale de Vannes. Il est vrai que pour la cathédrale de Vannes, ayant déjà beaucoup de difficulté à financer sa construction ainsi que son entretien, l’achat de tapisseries et de tissus précieux n’a jamais été une priorité.Cette tapisserie, ou plus précisément, ces deux tapisseries ont été brodées avec de la laine en 1615. Chacune sont d’une longueur de 14 mètres et d’une largeur de 1 mètre 90 et posséde 7 tableaux.De même que l’entretien de la cathédrale laissait à désirer, le travail de qualité fait par les tapissiers fut peu respecté. Ainsi, dès 1626, ces tapisseries durent être fortement raccommodées.Ces tapisseries furent exposées dans la chapelle de Saint Vincent Ferrier jusqu’en 1860. Puis, en raison de leur très mauvais état, elles furent confiées au Musée d’Archéologie qui se situait dans la Tour du Connétable. Malheureusement, cette tour était tellement humide qu’en 1880, ces tapisseries ont été retirées de la collection.Pour le 600 ième anniversaire de la mort de Saint Vincent Ferrier, ces tapisseries ont été restaurées et réinstallées en 2018 dans la cathédrale de Vannes.Comme, l’avait voulu son donateur, elles participent, à nouveau, à faire connaître la vie de Saint Vincent Ferrier et décorer la chapelle où sont réunies les reliques de Saint Vincent Ferrier. La première tapisserie de la vie de Saint Vincent FerrierLa première tapisserie a pour objectif de raconter la vie de Saint Vincent Ferrier avant sa venue à Vannes et jusqu’à son décès à Vannes.  Le premier tableau porte la légende suivante :HONORÉ 3e APPROVVANT L'ORDRE DES IAGOBINS LEVRDONNE SA BÉNÉDICTION, L'AN DE GRACE 1216.Honoré III approuvant l’ordre des Jacobins leur donne sa bénédiction, l’an grâce 1216Dans ce tableau nous pouvons voir le Pape Honoré III couronné de la tiare et revêtu d’une chape, debout sur son trône. Il tient à sa main gauche une croix à trois branches. De sa main droite, il bénit trois frères dominicains qui sont agenouillés. Autour du Pape se trouve des cardinaux et des évêques.Le Pape Honoré III fut le 177e pape de l’Église catholique de 1216 à 1227. Ce Pape lança la cinquième croisade qui avait été décidée par son prédécesseur lors du concile de Latran. De plus, il a soutenu la croisade contre les Albigeois. L’ordre des Jacobins est l’ancienne appellation de l’ordre des Dominicains. Il s’agit là d’un ordre de frères prêcheurs qui est apparu à Toulouse en 1215, sous l’impulsion d’un espagnol, le Frère Dominique Nunez de Guzman. Cet ordre religieux appartient, comme les Frères Franciscains ou Frère mineurs à la catégorie des frères mendiants. Contrairement à l’ordre des Cisterciens, l’ordre des Dominicains, comme celui des Franciscains, vit au milieu de la population. Ils vivent donc dans des couvents et non pas des monastères. Ce ne sont pas de moines, ce sont des religieux. Les Dominicains font le vœu d’obéissance, de pauvreté et de chasteté. Ils se conforment ainsi à la vie menée par le Christ.La mission principale de l’ordre des Dominicains est de lutter contre les hérésies et à proclamer et à expliquer la Vie et les Paroles du Christ. Le second tableau porte la légende suivante :SAINT VINCENT, MANDÉ PAR LE DVC IEHAN Ve POVR LA.SAINCTETÉ DE SA VIE, LE VIENT TROVVER EN BRETAGNE.Saint Vincent, mandé par le Duc Jean V pour la sainteté de sa vie,  vient le trouver en BretagneLe Duc Jean V dit Jean le Sage, autrement dit, en langage d’aujourd’hui Jean le Savant est né le 24 décembre 1389 au château de l’Hermine à Vannes. Il est le troisième enfant, mais le premier garçon, du Duc Jean IV de Bretagne et de son épouse Jeanne de France. Il devint Duc de Bretagne à l’âge de dix ans, le 23 mars 1401. Le Duc Jean V de Bretagne a reconnu très rapidement Benoit XIII comme Pape. A cette époque, plusieurs Papes existaient en même temps. Il en eut même trois : Le Pape de Pise, le Pape d’Avignon et le Pape de Rome. Le Pape Benoit XIII était un Pape d’Avignon qui était un ancien cardinal aragonais. Saint Vincent Ferrier avait été le directeur de conscience de ce Pape.Dans ce tableau nous pouvons voir le Duc Jean V assis sur son trône. Il est entouré de sa cour et d’hommes en armes. Tout ce monde est habillé à la mode, non pas celle qui existait à l’époque de Saint Vincent Ferrier, mais à celle qui existait lors du tissage de la tapisserie.Devant le Duc Jean se trouve un messager qui est , soit en train de prendre la missive que lui a tendu le Duc, soit est en train de la lui donner.Sur la gauche, dans le lointain, nous pouvons voir Saint Vincent Ferrier qui se dirige vers la Bretagne. Le troisième tableau porte la légende suivante :LE SAINT VENANT A VENNES EN 1417, L'EVESQUE AVECSON CLERGÉ VA AV DEVANT DE LVY EN PROCESSION GÉNÉRALE.Le Saint venant à Vannes en 1417, l’évêque avec son clergé va au devant de lui en procession générale.La date de 1417 s’explique par une différence de calcul des années avec celui  qui a cours aujourd'hui. Ainsi, selon, le méthode de calcul actuel, cette procession a eu lieu le 5 mars 1418.Dans ce tableau, nous pouvons voir une procession dont la tête est en train d’arriver à une porte de la ville de Vanne. En tête de cette procession se trouve les chanoines de la cathédrale de Vannes qui sont revêtus de leur chapes. Puis, vient Amaury de la Motte, évêque de Vannes, avec sa crosse et sa mitre et revêtu d’un chape. Puis, nous reconnaissons Saint Vincent Ferrier en habit de dominicain, robe blanche et cape noire. Derrière se trouve le Duc Jean V et suivi de sa cour. Enfin vient le peuple de Vannes. Le quatrième tableau porte la légende suivante :PRESCHANT, DEVX HOMMES MVRMVRENT, SONTPVNIS ET SOVBDAIN GVÉRIS A LA PRIÈRE DV SAINT.Prêchant, deux hommes murmurent, sont punis et soudains guéris à la prière de saintetéSur le côté gauche, nous pouvons voir deux hommes qui gesticulent et murmurent contre Saint Vincent Ferrier. Cette situation est, sûrement, antérieure à l’arrivée de Saint Vincent Ferrier en Bretagne.Sur la droite se trouve Saint Vincent Ferrier en train de prêcher dans une chaire. A côté de lui se trouve un autre dominicain. En effet, Saint Vincent Ferrier n’était pas venu seul en Bretagne. D’autres dominicains l’assistaient dans l’organisation des missions d’évangilisation.Devant Saint Vincent Ferrier se trouve les hommes et les femmes qui sont entrain de l’écouter attentivement.Le miracle consiste donc à la conversion des coeurs d’hommes et de femmes qui ne souhaitaient pas recevoir Saint Vincent Ferrier mais qui, lors de sa venue se sont convertis. Le cinquième tableau porte la légende suivante :LE ROY D'ARAGON ENTRANT EN SA CHAMBRE ET LE VOIANT ENVIRONNÉD'VNE GRANDE LVMIÉRE R.Le Roi d’Aragon entrant en sa chambre et le voyant environné d’une grande lumièreCe panneau a beaucoup souffert de l’humidité.Il raconte une scène bien antérieure à l’arrivée de Saint Vincent Ferrier en Bretagne. En effet, avant que Saint Vincent soit Directeur de conscience du Pape Benoit XIII, il était le Conseiller du Roi d’Aragon et le confesseur de la Reine.Au premier plan, nous pouvons voir le Roi d’Aragon devant lequel s’incline un courtisan. Les habits du Roi et ceux du courtisan sont, là encore, ceux du 16 ième siècle.Au second plan, sur la gauche se trouve Saint Vincent Ferrier agenouillé devant un crucifix et tout environné de lumière. Le sixième tableau porte la légende suivante :VNE PARALITIQVE TOVCHÉE PAR LE SAINT EST GVÉRIEMIRACVLEVSEMENT, LVI DISANT : ITE IN NOMINE IESV.Une paralytique touchée par le Saint est guérie miraculeusement, lui disant : Ite in nomine IesuIl n’est pas possible de situer la date de ce miracle.Nous pouvons voir, en arrière plan sur la gauche, deux hommes qui aident une femme paralysée à se mouvoir.Nous retrouvons, cette même femme accompagnée de ses deux aides, devant Saint Vincent Ferrier. Saint Vincent Ferrier la touche en lui disant, ce qui est écrit dans la cartouche au dessus de sa tête  : Ite in nomine Iesu (Au nom de Jésus).Dans cette scène, Saint Vincent Ferrier est accompagné d’un frère dominicain et de plusieurs courtisans. Le septième tableau porte la légende suivante :IL REND L'AME A VENNES, 1418, AGÉ DE 70 ANS, ET ENTERRÉEN L'ÉGLISE CATHÉDRALE PRÉS LE GRAND AVTEL.Il rend l’ame à Vannes en 1418, agé de 70 ans, et enterré en l’église cathédrale près du grand autelLors de son retour à Vannes, Saint Vincent Ferrier était usé par l’âge, les privations et la fatigue résultant de ses voyages à travers l’Europe. Il meurt à Vannes selon la nouvelle méthode de calcul des dates, le 5 avril 1419, dans la maison de la veuve Dreulin. La Duchesse de Bretagne constatant que frère Vincent avait besoin de soin, avait beaucoup insisté auprès du futur saint qu’il renonce, momentanément, à ses privations. Elle finit par obtenir qu’il déménagea dans la maison de la veuve Catherine Dreulin, de son nom de jeune fille Le Brun, pour se faire soigner.Nous pouvons voir Saint Vincent Ferrier allongé sur son lit de mort, entouré des frères dominicains, les uns debout, les autres à genoux. Dans un second plan, nous pouvons voir les dominicains portant le corps du frère Vincent à la cathédrale de Vannes.Ce dernier détail est, totalement, erroné. En effet, les frères dominicains qui accompagnaient Saint Vincent Ferrier souhaitaient ramener le corps de Saint Vincent Ferrier à Valence en Espagne. Mais, l’évêque de Vannes et le Duc de Bretagne s’opposèrent à cette demande. En effet, Saint Vincent Ferrier leur avait laissé le choix de choisir eux-mêmes son lieu de sépulture. Suite à une bousculade assez violente, le corps de Saint Vincent Ferrier fut porté dans la cathédrale de Vannes par le clergé de la cathédrale de Vannes.Par la suite, de nombreuses fois, les dominicains espagnols cherchèrent à récupérer le corps de Saint Vincent Ferrier.  La deuxième tapisserie sur la vie de Saint Vincent FerrierLa deuxième tapisserie a pour objet de montrer les miracles attribués à Saint Vincent Ferrier suite à son décès.Tout comme la première tapisserie, elle est composée de 7 tableaux. Le premier tableau porte la légende suivante :VN FRÉNÉTIQVE AMENÉ A LA TVMBEDV SAINCT FEVT SOVLAIN GVÉRY.Un frénétique amené à la tombe du saint fut soudain guériCe premier tableau décrit la guérison miraculeuse d’Hervé Perrin en 1425 qui était devenu soudainement fou furieux. Son épouse et ses voisins avait prié Saint Vincent Ferrier d’obtenir sa guérison.Nous pouvons voir deux hommes poussant un possédé vers le tombeau de Saint Vincent Ferrier. Ce tombeau est composé d’un gisant censé représenter Saint Vincent Ferrier. Cette représentation est fantaisiste. Nous pouvons voir une femme implorant Saint Vincent Ferrier d’obtenir de Dieu la guérison du possédé en souvenir de ses mérites.A gauche, en arrière, nous pouvons voir l’autel principal avec le Saint-Sacrement et des cierges. Le deuxième tableau porte la légende suivante :VN ENFANT TOMBÉ D'VN ARBRE ET TENV POVRMORT EST REMIS EN SANTÉ VOVÉ AV SAINCT.Un enfant tombé d’un arbre et tenu pour mort est remis en santé voué au saintCe deuxième tableau décrit l’accident de Jean Goéhahan qui tomba d’un noyer en 1452. Cet enfant était le neveu de Yves de Manheis, abbé de Lanvaux.Nous pouvons voir un enfant couché par terre, sans mouvement, au pied d’un arbre. A gauche se trouve quatre religieux vêtus d'une robe blanche et d’un manteau noir : il s’agit de frères dominicains. Un des religieux est à genoux en train de prier Saint Vincent Ferrier pour obtenir la guérison de l’enfant.A droite et au milieu nous pouvons voir les témoins de l’accident. Le troisième tableau porte la légende suivante :VN AVLTRE AFFLIGÉ DV HAVT MAL ESTGVÉRY PVBLICQVEMENT VOVÉ AV SAINCT.Un autre affligé du haut mal est guéri publiquement voué au saintCe troisième tableau décrit la guérison miraculeuse de Jean Maydo en 1420 de ses crises d’épilepsie.Nous pouvons voir un épileptique tenu par deux hommes près du tombeau de Saint Vincent Ferrier. Comme précédemment, la représentation du tombeau de Saint Vincent Ferrier est fantaisiste. Nous retrouvons l’autel principal avec le Saint-Sacrement et des cierges. Le quatrième tableau porte la légende suivante :VN ENFANT FRAPÉ DE LA PESTE, RECOMMANDÉPAR SES PARENS AV SAINCT, EST GVÉRY.Un enfant frappé de la peste , recommandé par ses parents au saint, est guéri.Durant la peste qui frappa la région durant les années 1452 à 1453, de nombreuses guérisons de cette maladie furent attribuées à Saint Vincent Ferrier.Le tableau représente un enfant couché à même le sol. A ses côtés se trouve une femme en train de prier Saint Vincent Ferrier.A droite, nous pouvons voir un gentilhomme et une femme en habit du 16 ième siècle.En arrière plan à gauche, nous pouvons voir les remparts et une porte de la ville de Vannes. Le cinquième tableau porte la légende suivante :VN AVLTRE TOMBÉ DANS VNE RIVIÈRE, AGÉ DE CINCQANS, EST RENDV A TERRE PAR LES PRIÈRES DV SAINCT.Un autre tombé dans une rivière, âgé de cinq ans, est rendu à terre par les prières du saintCe tableau représente la guérison d’un enfant de Josselin, Jean Guého, qui fut retiré de la rivière de l’Oust en 1452.A l’arrière plan du tableau, au milieu du paysage, sur le bord de la rivière, nous pouvons voir plusieurs hommes avec des pantalons très larges. Avec eux se trouve une femme à genoux.Un peu plus en avant, nous pouvons voir la même femme tendant des bras pour retirer un enfant de l’eau.Sur la gauche, nous pouvons voir la même femme rentrée avec son enfant sauvé des eaux. Le sixième tableau porte la légende suivante :LE SAINT, APRÈS GRAND NOMBRE DE MIRACLES EST CANONISÉ PARCALIXTE 3e, 1455, DV VIVANT DE PIERRE 2, DVC DE BRETAIGNE.Le saint, après grand nombre de miracles est canonisé par Calixte III, 1455, du vivant du Pierre II, Duc de Bretagne Le Pape Calixte III est né à Valence en 1378. Son nom de famille est Alonso de Borja i Llançol. Selon l’histoire de Saint Vincent Ferrier, celui-ci l’aurait rencontré enfant et aurait prédit sa nomination en tant que pape. Alonso de Borja i Llançol, alors évêque Valence, accompagna Alphonse V d’Aragon lors de sa conquête de Naples en 1442.Lorsqu’il fut élu pape Calixte III avait 76 ans. C’est cet âge qui permit son élection. En effet, les familles Orsini et Colonna empêchaient le conclave d’élire un pape. Ces deux familles n’étaient jamais d’accord sur les noms proposés. Le conclave finit par proposer Calixte III en raison de son âge et de sa neutralité quant aux disputes italiennes.Ce tableau décrit la canonisation de Saint Vincent Ferrier le 29 juin 1455 à Rome dans la cathédrale Saint Pierre du Vatican. L’annonce de cette canonisation fut confirmée au Duc de Bretagne par la bulle du 14 juillet 1455.Nous pouvons voir le Pape sur son trône, entouré d’évêques et de prêtres. Sur les marches du trône, un diacre, deux ecclésiastiques en chape et un moine prient le Pape d’accorder la canonisation de Saint Vincent Ferrier. Le septième tableau porte la légende suivante :CESTE TAPISSe DONNÉE PAR RÉVÉREND PERE EN DIEV MESSIRE IACQVES DEMARTIN EVESQVE DE VENNES, CONSEILr AV CONSEIL D'ESTAT, L'AN 1615.Cette tapisserie donnée par révérend père en Dieu messire Jacques de Martin évêque de Vannes, conseiller au Conseil d’État, l’an 1615Nous pouvons voir dans ce tableau, Jacques Martin de Bellassise, évêque de Vannes et donateur de ces tapisseries. Il est représenté agenouillé sur un prie-dieu et revêtu d’un rochet (surplis à manche étroite) et d’une mozette (pèlerine violette boutonnée sur le devant). Afin d’être plus précis dans les traits, le visage de l’évêque est brodé en soie alors que les tapisseries sont brodées en laine. Sur le prie-dieu, nous pouvons reconnaître l’écusson de l’évêque : « D’or au château maçonné de sable ». Nous pouvons voir aussi une mitre et une crosse.Devant l’évêque de Vannes se trouve un autel où nous pouvons voir Saint Vincent Ferrier entre les apôtres Saint Pierre et Saint Paul.
Vannes L'ancienne architecture extérieure de la cathédrale L'architecture extérieure de la cathédrale Saint Pierre de Vannes a été fortement reprise au 19ième siècle. Ses entrées principales étaient la porte principale, la Porte des Chanoines, la Porte aux Ducs.En 1866, reprenant un projet de Brunet-Debaisnes, M. Charier propose de doter la cathédrale Saint Pierre de Vannes d´une façade harmonique de son invention, dans le style gothique rayonnant, en enrobant complètement la tour nord de maçonneries neuves et en lui donnant une symétrique au sud. À la demande de Labrouste, inspecteur général des édifices diocésains, c´est une solution moins radicale qui est finalement retenue, puisqu´elle respecte les dispositions anciennes de la tour nord, mais le reste du frontispice est une création intégrale du XIX ième siècle.L'ancienne façade de la cathédralePlusieurs relevés datant de 1862 permettent de connaître l´état antérieur de la façade, dont les parties basses des tours étaient du reste dissimulées par des constructions civiles à pans de bois. Sur la tour Nord, au-dessus des parties basses, apparaissent trois arcades en tiers-point retombant sur d´élégantes colonnes par l´intermédiaire de chapiteaux à crochets.Les deux étages supérieurs de la tour étaient respectivement éclairés par deux baies en plein-cintre séparées par un trumeau et par trois baies en tiers-point encadrées par deux arcades aveugles. Au-dessus, s´élevait une flèche octogonale haute de quelque 23 m, éclairée par quatre lucarnes et cantonnée de quatre clochetons d´angle – les “ quatre fillettes et petites tourelles, qui sont au cerne du grand aguillon d´iceluy clocher ”, mentionnées par une expertise de 1536.La partie centrale, au même niveau, comprenait une grande baie (qui apparaît murée, mais divisée en deux lancettes sur un relevé de 1824) dont l´arc à peine brisé tend vers le plein-cintre, encadrée de deux arcades aveugles plus basses en tiers-point.La tour Sud n´était, en fait, qu´une tourelle de plan carré, couronnée par un étage et une flèche de pierre octogonaux, dont la seule fonction était d´abriter un escalier en vis. Son premier étage était allégé par deux arcades aveugles en tiers-point, moins larges que celles du nord.Exception faite de la dissymétrie des tours, cette façade présente d´évidentes ressemblances, soulignées par L. de Farcy dès 1886, avec celle de la cathédrale d´Angers, datée des années 1180, qui fit également école au Puy-Notre-Dame.Toutefois, on pouvait y déceler quelques influences du décor normand, dans les motifs en décaissement de trilobes et de quadrilobes qui allègaient les arcades et les écoinçons du premier étage.Le portail primitif, remplacé à partir de 1484 par un ouvrage de style flamboyant achevé en moins de dix ans, cédait  à son tour la place en 1782 à une porte classique à arc segmentaire d´une grande simplicité, au-dessus de laquelle était conservé le tympan vitré, privé de son réseau.Il était précédé d´un porche, qui avait lui-même pris la place d´un ouvrage semblable du XIII ième siècle – autre point commun avec la cathédrale d'Angers, comme d´ailleurs avec celle de Saint-Pol-de-Léon : haut de 10,78 m, il était couronné d´une balustrade à mouchettes et ouvrait sur le parvis par un arc garni d´une suite de trilobes ajourés, à accolade et fleuron couronné d´un gâble. En 1494, le sculpteur Jean André y avait installé les statues du Christ en croix entre la Vierge et saint Jean. De nombreux éléments lapidaires en sont conservés dans le déambulatoire.On peut restituer, pour le portail intérieur, bâti en calcaire sur un soubassement en granit, deux portes géminées en anse de panier surmontées d´un tympan vitré, réunies sous une voussure à quatre rangées décorées de rinceaux de vigne, feuilles de chêne et de chou et de niches à dais en calcaire, encadrée de deux pilastres amortis par des pinacles et surmontée d´un cordon en accolade orné d´une couronne de trilobes.À la différence des églises gothiques du Midi, qui réunissent sous une même toiture nef et chapelles latérales, ces dernières étaient dès l´origine dotées d'une couverture distincte, en terrasse.Les fenêtres hautes étaient de médiocres dimensions, accusant le parti général de muralité de l´édifice. Les relevés établis en 1863 semblaient indiquer qu´à cette date, toutes les baies du côté sud étaient dépourvues de remplages. Pourtant, en 1848, Guilhermy décrivait encore des “ fenêtres hautes en ogive, avec meneaux et compartiments compliqués ”. Après que le restaurateur ait doté toutes les baies de remplages rayonnants en contradiction flagrante avec le style de la nef, seule celle de la troisième travée, côté nord, conserve un réseau flamboyant, composé de quatre lancettes tréflées surmontées d´une rose formée de quatre mouchettes tournantes.Bâtis en calcaire, ses meneaux présentaient des bases et des profils du XV ième siècle, et ses piédroits semblaient solidaires des maçonneries voisines, mais une réfection à l´identique, que certaines sources datent de 1845, n´est pas à exclure.Les chapelles latérales étaient épaulées par des contreforts à ressauts couronnés par des pinacles à 45° et reliés par de minces arcs-boutants à ceux du vaisseau central qui étaient eux, amortis en bâtière et flanqués d´un pinacle à 45° encadré de deux petits pinacles orthogonaux.Un portail à tympan vitré s´ouvrait dans la troisième travée ; son arc segmentaire témoigne d´une réfection à la fin du XVIII ième siècle.L'ancien dessin de la "Porte aux Ducs"Bâti en 1504 sous la conduite de Guillaume Yvon, le portail des ducs, muré et masqué par un autel depuis 1776, donnait accès au bras sud du transept. La dénivellation de la rue Saint-Guenhael avait obligé à créer un escalier à double rampe, visible sur les plans du XVIII ième siècle et dont les arrachements sont encore lisibles dans la maçonnerie.Le premier registre présentait un portail formé à l´origine de deux portes géminées, muré en partie basse et un tympan vitré sous un arc en accolade et un gâble surmonté d´un écu et d´un fleuron. Pierre Bodinaye y avait “ imprimé les armoiries de Bretagne et l´ecusson de l´évêque ”en 1505.La voussure était simplement moulurée, dépourvue du décor végétal encore présent au portail ouest.Au deuxième registre s´ouvrait une grande baie devant laquelle passait une galerie à balustrade.Enfin, au troisième registre, le pignon en retrait de l´alignement des niveaux inférieurs était également précédé d´une coursière à garde-corps. Bien que construit une douzaine d´années après son homologue du sud et sous la conduite d´un nouveau maître d´oeuvre, Pierre Cadio, le bras nord du transept, était encadré par deux contreforts angulaires,  en reprenait l´essentiel des dispositions.L'ancien dessin de la "Porte des Chanoines"Au registre inférieur, un portail à deux portes géminées surmontées d´un tympan vitré, d´une accolade à fleuron et d´un gâble, dit portail des chanoines, était très semblable au portail sud du choeur de la chapelle de Quelven. Lui aussi condamné en 1776, il a été rouvert en 1956.Au-dessus, une baie, garnie de trois lancettes au XIX ième siècle, confirmait par ses dimensions modestes le fort parti de muralité de cette façade. Le décor de la Renaissance y faisait son apparition sous la forme de six niches à coquille, dans les piédroits du portail. Les statuettes qui ornaient les contreforts sont l´oeuvre du même atelier que celles de l´arc triomphal.
Vannes L'orgue de la Cathédrale de Vannes L'orgue de la cathédrale de Vannes est une oeuvre du 18 ième siècle du facteur d'orgues Marcellin Tribuot Brève histoire de l'orgueC'est en 1740, sous l'épiscopat de Monseigneur Antoine Fagon, que le Chapître de la Cathédrale Saint Pierre de Vannes décide de commander un nouvel orgue pour remplacer celui du XVIIe siècle devenu trop vétuste.Autour de Marcellin Tribuot, le facteur d'orgues, sept personnes travaillent à la réalisation de la tribune et du buffet. Un architecte, Pierre Bourgogne, un dessinateur, le sieur Renaud, un menuisier, Sieur Guyot, un charpentier, Sieur Thomazic, deux tourneurs sur bois, sieurs Pintier et Michel Housset et deux sculpteurs vannetais sieur Jean Véniat et sieur François-Joseph Lottembert. Les travaux commandés en 1740 seront terminés deux ans plus tard. Deux équipes se partagent le travail : l'une s'occupe de la tribune, l'autre du buffet.Le menuisier, sieur Guyot exécute le buffet dessiné par sieur Renaud. Enfin les sculpteurs Véniat et Lottembert réalisent le décor sculpté.L'orgue est constitué de deux buffets : le positif et le grand orgue.Le positif est placé en encorbellement au milieu de la tribune tandis que le massif du grand-orgue est composé de trois niveaux de panneaux moulurés, carrés au niveau inférieur, rectangulaires horizontaux au niveau médian et rectangulaires verticaux au niveau supérieur. Au centre du massif s'ordonne, autour de la fenêtre de la console aujourd'hui fermée, panneaux rectangulaires et carrés alternés sur trois étages.La simplicité de la composition de ce buffet, ponctuée par des éléments marquants de sculpture, met en valeur la tuyauterie de l'orgue.La conception d'ensemble est axée sur l'instrument et non sur la construction qui l'accompagne. Cependant, cette sobriété caractéristique du milieu du XVIIIe siècle est agrémentée par la liberté de création des sculpteurs qui ont ici fait preuve d'une grande maîtrise et d'un esprit inventif original.En 1894, l'instrument est reconstruit par Louis Debierre qui installe une traction électrique.Le facteur Georges Gloton restaure l'instrument en 1920 puis, une seconde fois, en 1935.Le 18 juillet 1980, la partie instrumentale est classée « monument historique ».En 1984, il fut décidé de restaurer l'orgue à l'identique et les travaux ont été confiés aux facteurs Claude Thibaud et Claude Madigout, de Nantes. L'ensemble du matériel mis en place par Louis Debierre en 1896 a été conservé et seul un jeu de cornet est venu compléter la composition initiale du facteur d'orgues nantais.Les travaux de restauration de l'orgueCommencés le 19 février 1984 pour s'achever au mois d'octobre 1985, les travaux de restauration ont porté à la fois sur la partie instrumentale et sur le buffet de l'orgue, Les travaux ont été divisés en trois phases:1ière Phase : Le démontage de l'instrumentExceptés les tuyaux de façade qui attendront 1985 pour subir ce rajeunissement, les 1837 tuyaux composant l'instrument furent déposés. Les facteurs accomplirent le travail minutieux qui consista à nettoyer, réparer les tuyaux un à un, . En réalité, les tuyaux romantiques, de très bonne qualité, n'avaient que très peu souffert et les facteurs durent simplement restituer certains jeux qui avaient pâti d'interventions antérieures malheureuses. Vinrent ensuite les grands réservoirs, les soufflets ont été ouverts et nettoyés; leur parfaite étanchéité a été vérifiée et les peaux ont été réparées là où elles comportaient des fuites. Par la suite, les facteurs s'attaquèrent aux sommiers qui se révélèrent en excellent état et bien que maintenus en place. Ils furent, à leur tour, nettoyés, leurs soupapes et blocs électro-aimant démontés. Ces tâches achevées, les facteurs entreprirent les travaux d'atelier pour la construction d'un jeu de cornet neuf, la préparation des nouveaux câbles électriques, la restauration des blocs pneumatiques, la réparation de certains tuyaux et la remise à neuf des claviers. 2ième phase : La restauration du buffet et de la tribuneCette remise en valeur a été effectuée, durant les mois de juillet et août 1984 par Monsieur Jean Poilpré, ébéniste et restaurateur d'art de Saint-Quay-Portrieux, aidé de deux compagnons. Le travail consistait à restituer au beau buffet sa teinte d'origine. La suppression, par raclage et ponçage, des couches de vieux vernis, permit d'obtenir une homogénéité dans la teinte de l'ensemble. Désormais éclairci, le beau chêne révèle enfin la qualité des sculptures qui ornent le buffet. En menuiserie, la réparation des parties ayant subi une dégradation entraîna la vérification des assemblages et le rechevillage des montants. Les manques en moulures et motifs sculptés ont été remplacés et exécutés à l'identique. Enfin, quatre couches de cire ont été nécessaires, pour obtenir après lustrage, l'aspect définitif souhaité. 3ième phase : Le remontage de la partie instrumentaleAu mois de mai 1985, les facteurs revinrent à la tribune de l'orgue pour mener à bien le remontage de l'instrument. Cette tâche comportait, entre autre, la restauration à l'identique de tous les organes de transmissions entre les claviers et le matériel sonore. La console et les claviers furent remontés avec toute la mécanique et les contacts électriques existants dans ce type de transmission. Une fois réparés, les plus gros tuyaux de la montre 16 et de la montre 8 reprirent leur place, et la façade, ainsi remeublée, retrouva son aspect initial dès la fin juillet 1985. Par la suite, les facteurs procédèrent à l'installation des nouveaux sommiers du cornet, placés au centre du buffet juste dernière la façade. Enfin, l'ultime phase, est survenue l'harmonisation : accorder chaque tuyau, surveiller l'harmonisation, égaliser la puissance du son des tuyaux et régler la puissance des jeux les uns par rapport aux autres. Cette élaboration de la couleur sonore de l'instrument n'a pas laissé de côté le réglage de la promptitude des attaques de chaque tuyau et l'ajustage de toute la mécanique de l'orgue.
Vannes - La cathédrale Saint Pierre de Vannes
Vannes La Cathédrale Saint Pierre de Vanne La cathédrale Saint Pierre de Vannes Situé dans le coeur historique de la ville médiévale de Vannes sur les bords du Golfe du Morbihan, la cathédrale Saint Pierre de Vannes est un des monuments à visiter, obligatoirement, lors de votre passage dans la cité médiévale. En effet, son architecture atypique pour la Bretagne est issue d’une construction pleines de rebondissements.Vous pourrez retrouvez dans ces pages, l'ensemble des informations nécessaires pour organiser votre visite de la cathédrale Saint Pierre de Vannes : son histoire mouvementée, son architectures décousues, son mobilier qui n’a rien de breton. Un plan de visite de la cathédrale est mis à votre disposition.
Intérieur la cathédrale de Vannes - Auteur : Lambart Norbert  - Copyrights (c) Région Bretagne
Vannes Visite intérieur de la Cathédrale Saint Pierre Intérieur de la cathédrale Saint Pierre de Vannes L'architecture intérieure de la cathédrale Saint Pierre de Vannes a été révisée de nombreuses fois pour répondre à l'accueil des pélerins du tombeau de Saint Vincent Ferrier et aux difficultés de financement La cathédrale Saint Pierre de Vannes est un édifice assez considérable, mais peu important sous le rapport de l´art. En effet, son architecture a été revisitée de très nombreuses fois. Rejoignant le jugement de Mérimée, Guilhermy, qui a visité l´édifice en 1848, se montra sévère dans ses notes, : « La cathédrale de Vannes, reconstruite en 1443, a été réparée presque entièrement à l´intérieur vers le milieu du XVIIe ième siècle, et, à l´exception des tours et du portail, elle n´offre presque aucun intérêt. »Certes, de l´édifice médiéval ne subsistent aujourd´hui, outre quelques vestiges du chœur roman, que la tour nord de la façade, du premier quart du XIIIe ième siècle, la nef reconstruite dans le troisième quart du XVe et le transept élevé entre 1504 et 1520. Mais ces éléments méritent mieux que le mépris des antiquaires du XIXe ième siècle.L´édifice est implanté sur un terrain en forte pente vers le nord-est. Lors de la reconstruction de la cathédrale aux XV ième et XVIi ième siècles, le parcellaire très dense avait imposé aux chanoines d´acquérir des maisons voisines, Cette contrainte explique les dimensions médiocres de la tour et du bras sud du transept.L'ancien dessin de la nefLa nef, longue de 43 m pour une largeur de 13,80 m, comportait cinq travées,  outre celle des tours, qui abritait le buffet d´orgues et avait été, comme sa voisine, voûtée d´ogives au XIXe ième siècle. Des chapelles avaient été aménagées entre les contreforts.Cette conception d´une nef à vaisseau unique encadrée par des chapelles latérales constituait une singularité dans le contexte breton. Ce dessin est en revanche fréquent, sinon prédominant, dans une aire géographique qui couvre le Languedoc et la Catalogne. Ainsi, cette forme il apparaît simultanément sur plusieurs chantiers du dernier tiers du XIIIe ième siècle, comme la cathédrale d'Albi, commencée en 1282.Beaucoup de ces églises de cette forme sont liées aux ordres mendiants (église des Cordeliers de Toulouse, Sainte-Catherine et Saint-François de Barcelone). Faut-il invoquer à Vannes une influence directe de ces modèles, qui auraient pu être transmis par des compagnons de saint Vincent Ferrier restés sur place après le décès du Dominicain en 1417 ? On observera en tout cas que l’évêque Yves de Pontsal, promoteur de la reconstruction de la nef, appartenait lui-même à l´ordre dominicain.Au demeurant, la nef de Vannes présentait une différence notable avec les églises gothiques du Midi : reprenant la vieille formule du mur épais, l´architecte avait aménagé dans la paroi, au-dessus des grandes arcades séparant la nef des chapelles latérales, une galerie de circulation qui passait à travers les contreforts et desservait les fenêtres hautes. La balustrade de cette galerie étant une restitution de Charier (1845), l´ancienne ayant été brisée par les échafaudages lors de la construction de la voûte en 1768 et remplacée par des grilles de fer en 1776.La nef était-elle prévue dès l´origine pour être voûtée ? Un faisceau de présomptions incitait à répondre par l´affirmative : sa largeur, somme toute modeste par rapport aux plus grands vaisseaux languedociens et catalans, qui avoisinent ou dépassent 20 m, l´importance des contreforts, l´existence d´arcs-boutants – certes très minces – et d´un arc formeret au-dessus de l´arc triomphal conforte ce postulat.De plus, les relevés du XVIIIe ième siècle montrent clairement des départs de voûtes, tant dans la nef que dans le transept. Enfin, la structure s´est révélée parfaitement apte, sans subir de modifications, à porter les massives voûtes d’arêtes lancées en 1768.L´intention de voûter le transept est encore plus évidente, comme en témoigne la présence de colonnes engagées dans les angles sud-est et sud-ouest du bras sud – identiques à celles qu´on voit au même emplacement à Notre-Dame de Quelven –, de dosserets et de traces de formerets, bûchés au XVIIIe ième siècle, mais bien apparents dans le bras nord.Quoi qu´il en soit, la mise en place des voûtes classiques, plus écrasées que ne l´eussent été des croisées d´ogives, avait considérablement modifié la perception du volume du grand vaisseau, dont le lambris du XVIIe ième siècle était situé une dizaine de mètres plus haut.L'ancien dessin des chapellesLes chapelles de la nef étaient voûtées d’ogives mais leurs dimensions, comme l’épaisseur des murs-contreforts qui les séparaient, étaient inégales. Ces différentes dimensions résultent peut-être de la réutilisation des fondations de l´église précédente.Du côté sud, la chapelle la plus proche du transept, dédiée jadis à Sainte-Catherine, abritait le tombeau de l'évêque bâtisseur Yves de Pontsal, dont les armes se voyaient aussi sur le vitrail.Datant de 1518, la jonction de la nef avec le transept était assurée par un grand arc accosté de deux arcs en plein-cintre superposés, artifice destiné à réduire la largeur de la croisée et peut-être à établir une correspondance visuelle avec le chœur à déambulatoire. Des passages latéraux permettaient aux fidèles d’accéder au tombeau de saint Vincent en contournant le chœur des chanoines.L´arc inférieur formant étrésillon portait une galerie qui prolongait celle de la nef. Cette galerie devait desservir le jubé.Les piles ouest de la croisée, polygonales, étaient épaulées vers la nef par des contreforts puissants, richement moulurés et ornés de figures sacrées ou grotesques (Christ bénissant, ange porteur d´écusson, homme sauvage, Samson terrassant le lion, lions fantastiques, mascarons).La croisée du transept, plus large que le chœur roman auquel elle se rattachait ,non sans maladresse, était entièrement occupée par le chœur liturgique et les stalles des chanoines.L´élévation du transept, dont le bras nord est plus profond que son homologue du midi, reprenait le parti de la nef, à cette réserve près, que la galerie de circulation ménagée dans l´épaisseur des murs situé à l’est et l’ouest, était partiellement dissimulée à la vue et n´apparassaît que sur les murs-pignons et sur le mur situé à l’est. Des fenêtres hautes ouvertes au-dessus de l´entrée du déambulatoire permettent l'éclairage,La balustrade, à la différence de celles de la nef, présentait ici une succession de motifs flamboyants, des cercles garnis de deux mouchettes tête-bêche.La verrière du bras sud contenait une effigie de l´évêque Jacques de Beaune (1504-1511).Enfin, on peut se demander si la chapelle Notre-Dame, voûtée par l´évêque Jean Validire qui y avait élu sépulture, reconstruite et dédiée par la suite à Saint-Vincent Ferrier, n´était pas à l´origine, comme la chapelle de la Victoire à la cathédrale de Quimper, un édifice autonome, dont le projet grandiose de 1536 devait faire la chapelle absidale du nouveau chœur.Le groupe cathédrale comprenait au nord du chevet une chapelle dédiée à Saint-Jean-Baptiste, qui servait de baptistère à la paroisse. Cette chapelle construite en 1310 par le chanoine et archidiacre Jean de Bois-Hélio, était en ruine en 1438, et fut rebâtie sur les mêmes fondements par Jean Validire. Vendue en 1791, puis cédée à la fabrique en 1822, elle fut détruite en 1857 pour permettre l’élargissement de la rue des Chanoines.

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